Format | |
---|---|
ISBN papier | 978-2-37910-097-0 |
Nombre de pages | 358 |
Artiste |
Graham Masterton |
La Maison aux cent Murmures
« Dartmoor, avec sa brume, ses hivers sombres et son sentiment d’isolement, est l’endroit idéal pour construire une prison. Peu choisiraient d’y vivre, c’est pourtant ce que fit Herbert Russel, le directeur de la prison de Dartmoor. Il devint propriétaire de Allhallows Hall, un manoir Tudor délabré situé au bord de la lande, et y vécut toute sa vie.
Aujourd’hui, il est mort et sa famille se tient prête à hériter de ses biens. Mais lorsque cette dernière se déplace au manoir pour découvrir le testament excentrique du paternel, l’atmosphère vire au morose et la lande semble répandre ses mystères dans chaque pièce.
Les planches craquent, les passages secrets résonnent et le vent siffle la nuit, mais est-ce vraiment le vent ?
Et puis, le matin où la famille songe à quitter le manoir une bonne fois pour toutes, leur jeune fils Timmy disparait. Celui-ci sera le premier d’une longue série… »
1 avis pour La Maison aux cent Murmures
Ajouter un commentaire
Connectez-vous pour ajouter votre avis :)
Céline Charlemagne –
Après une longue incursion dans le polar (série Katie Maguire) et le polar horrifique (Ghost virus et Les anges oubliés), Graham Masterton revient à ses premières amours : le roman horrifique pur, avec la maestria qu’on lui connaît.
Ses descriptions de cette bâtisse lugubre, de son écriture affûtée et très imagée, lui donnent vie. C’est tellement bien fait que l’on se forme une vision presque cinématographique des lieux, des personnes et des évènements. Allhallows Hall devient un personnage à part entière, dont on guette le moindre craquement avec angoisse. Car il faut être clair : La maison aux cent murmures est un roman angoissant, oppressant, susceptible de provoquer des cauchemars. À ne pas mettre entre les mains de personnes trop sensibles, donc.
Graham Masterton reprend tous les codes et les ficelles de la littérature d’horreur et s’en joue en permanence. Chaque fois que l’on croit deviner la direction que va prendre l’intrigue, il nous surprend en optant pour une voie complètement différente.
« Regardez comme je joue avec vous et comme vous vous faites avoir », semble-t-il nous dire.
La violence est omniprésente, certaines scènes très dures et marquantes, avec une multitude de détails qui les rendent encore plus réalistes. Toutefois, ce n’est jamais gratuit, chacune de ces scènes fait véritablement avancer l’intrigue.
Mais Masterton étant Masterton, il contrebalance avec un humoir noir acéré présent tout au long du livre. Notamment au sujet des différents personnages et de leurs dynamiques relationnelles. Mais également dans sa façon de brosser le portrait des « méchants ». On alterne donc sans cesse entre le coeur qui s’emballe de frayeur et des envies de rire de certaines boutades. Un équilibre parfait !
Mêlant avec habileté mythes locaux, légendes, mythes universels, croyances populaires et histoire anglaise, La maison aux cent murmures démontre avec éclat que le romancier écossais n’a rien perdu de son savoir-faire et de son talent. On ne peut que se réjouir que ses romans soient de nouveau traduits en français.
Comme l’annonce Stephen King sur la couverture de l’édition anglaise « God, it’s good ! »